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Le Père Goriot - d'après Honoré de Balzac

src=http://file:///C:/Users/Utilisateur/Documents/Artistique/Spectacles%20en%20cours/La%20Filiation/Le%20P%C3%A8re%20Goriot/Visuels/Artistic%20Ath%C3%A9vains/affiche%20finale%20JPEG.jpgIl n’y a pas de voie d’accès plus envoûtante que celle du Père Goriot pour nous conduire au cœur de l’œuvre de Balzac. Le nombre et la diversité, l’étoffe et la qualité des personnages dont nous faisons la connaissance dans ce roman compose une extraordinaire densité de vie, une concentration de destins qu’on peut suivre dans une vingtaine d’autres romans, sans mettre en péril l’autonomie d’aucun. (Stéphane Vachon : Préface au Père Goriot, Classiques Garnier)

Adaptation : Didier Lesour - Mise en scène : Frédérique Lazarini
Avec : Thomas Ganidel - Marc-Henri Lamande - Didier Lesour/Jacques Bondoux (en alternance)srchttp


Au Théâtre Artistic - 45bis rue Richard Lenoir - 75011 Paris - tél : 01 43 56 38 32

du 19 avril au 29 mai 2016 :

  • mardi, mercredi, jeudi, vendredi 19h
  • samedi 17h (avril) 20h30 (avril et mai)
  • dimanche 15h (sauf le 1er mai)
  • relâche lundi
  • relâches exceptionnelles les 3, 10, 11 et 12 mai

Comment adapter au théâtre cette totalité balzacienne ? Une revendication assumée de dépouillement nous a fait prendre le contre-pied d’une « grande production » attendue, dynamitant ainsi l’aspect « fleuve », naturaliste, de l’histoire. Partir du plus petit (le castelet de marionnettes) pour évoquer l’immense œuvre balzacienne, c’est aussi un choix poétique, qui nous a conduits à nous imposer un code rigoureux et ludique : 3 hommes comédiens prennent en charge tous les personnages (masculins et féminins grâce à des masques).

 Nous mettons ainsi à distance le « monstrueusement triste » de l’histoire, car on ne peut s’en tenir strictement au mélodrame social qu’est Le Père Goriot. Ce qui ne nous fait pas pour autant refuser l’émotion, bien au contraire.

 Autant donner la note : comme dans le théâtre élisabéthain, la théâtralité est affichée. Le travestissement, le masque, la délimitation de l’espace sont autant de ruses et de citations pour exalter les sentiments forts, les plaies de l’âme, tout en tenant le récit à distance. Bien sûr, on ne peut traduire le monde balzacien en 1h15 de représentation théâtrale. Il s’agit d’en extirper un fil ténu, une simple ligne (ici, celle de la paternité, d’une filiation d’adoption).

 Il s’agit d’insister sur la complexité, et la contradiction intérieure d’un jeune homme rongé par son arrivisme forcené, et en même temps illuminé de l’intérieur par son empathie avec le Père Goriot, ce vieil homme mal aimé : « une tempête sous un crâne », dirait Hugo.

A ce choc des contraires, que vit le personnage de Rastignac, répond un autre choc, esthétique celui-là, entre une écriture romanesque liée à un monde quasi réel, et un traitement théâtral qui se réfère au théâtre de poupées. 

Frédérique Lazarini


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